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Photo du rédacteurMarc THOMAS

Attente active


Le temps de l’Avent,

le temps de l’avènement, de la venue du Sauveur…

Le temps de l’attente…


Car l’Avent n’est pas seulement le souvenir de la naissance de Jésus à Bethléem,

l’Avent – comme l’avènement, comme la venue - nous met en attente

de la venue du Christ pour s’incarner dans notre vie d’aujourd’hui,

jusqu’à la venue définitive au bout de notre vie et de nos naissance à l’éternité.

En Avent, nous attendons sa venue aujourd’hui comme hier et jusqu’à demain

ATTENTE ACTIVE


Attendre un résultat d'examen,

attendre enfin un emploi,

attendre la fin d'une guerre,

attendre la rencontre qui va changer une vie,

attendre le retour de l'être aimé,

attendre la naissance d'un enfant ...

Ces attentes là sont loin d'être passives : elles mettent en œuvre

tant de recherches, de préparatifs, d'impatience, de disponibilité…

Ce sont des attentes qui nous tendent tout entiers vers le but, vers la venue.

Ce sont des attentes qui changent toute une vie.


C'est ainsi que les chrétiens sont invités à attendre

la venue du Christ au cœur de la vie humaine jusqu’à son Royaume.


Attendre d'une attente active, impatiente, amoureuse.

Comment pourrions-nous attendre la Vie éternelle

sans relever nos manches et nous battre pour la vie humaine ?

Comment attendre le bonheur éternel

sans l'expérience du bonheur reçu et offert aujourd'hui ?

Comment attendre la réalisation du bonheur dans l’éternité

sans essayer de vivre ici et maintenant

pauvres,

purs,

miséricordieux,

artisans de paix,

assoiffés de justice ?


NOTRE VIE D’AUJOURD’HUI EST SEMENCE D’ÉTERNITÉ


L’attente du Royaume est une attente active,

car ce Royaume est déjà parmi nous,

mais il nous est donné à l'état de semence :

il ne deviendra jamais fruit d'éternité

si nous ne le semons pas dans nos terres humaines

et si nous ne nous transformons pas en jardiniers de l'humanité.


Il fut un temps ou l'attente de la fin du monde était telle que la vie présente était dévalorisée.

On a même justifié la souffrance des hommes et les malheurs de ce monde

en invitant à regarder vers la vie éternelle, comme si on disait :

peu importe que tu sois malheureux ici-bas, tu seras heureux dans l'éternité !

Je ne sais quel poète disait :

« les chrétiens traversent les champs de bataille les yeux fermés, une rose à la main. »


Comment une religion de l'Incarnation

a-t-elle pu engendrer un tel mépris des réalités terrestres ?


On avait tout simplement oublié l'humanité du Fils de Dieu,

sa croix plantée dans notre terre pour sauver les hommes.

Jésus n'a jamais dit aux malades ou aux pauvres qu'il rencontrait :

« Ne vous inquiétez pas !

Votre maladie ou votre pauvreté sont des épreuves que Dieu vous envoie !

Vous serez heureux dans l'éternité ! »

Jésus n'a jamais dit cela :

il a guéri les malades, il s'est fait proche des pauvres,

il est mort pour les pécheurs,

bref il n’a cessé de lutter contre tout ce qui éprouve l’homme.


ATTENDRE EN CONSTRUISANT NOTRE AVENIR


Tant d'hommes et de femmes sont angoissés par l'avenir :

un avenir qui semble bouché, compromis par la violence et la haine.

Au cœur de ces angoisses, les chrétiens ne sont pas de doux rêveurs :

ils sont des combattants de l'espérance :

ils se mettent en route, à la suite du Christ,

pour vivre dès aujourd'hui les prémices du salut.


Chaque fois que grandissent la paix, l'unité ou l’espoir,

chaque fois que la vie triomphe de la mort,

c'est déjà le Royaume qui vient !


Les obstacles demeurent, les frustrations aussi.

Qui d'entre nous peut dire qu'il ne manque pas toujours un peu quelque chose

pour que le bonheur soit complet, même dans le plus grand amour ?


C'est dans ce manque même que l'homme s’humanise,

Dans ce manque, il trouve l'énergie d'aller toujours plus loin,

tendu vers ce bonheur toujours désiré, toujours à construire, jamais possédé.


Ainsi de l'attente du retour du Christ :

dans ce monde difficile, il s'agit d'être tendus vers l'avenir

et de le faire ad-venir en chaque geste, en chaque parole, en chaque instant de nos vies.

Ainsi notre humanité prend sens et trouve sa dimension d’éternité.


Alors la nuit de Noël, nous pourrons chanter en vérité :

« C’est Noël sur la terre chaque jour, car Noël ô mon frère, c’est l’amour ! »


Marc THOMAS



AXELLE RED : JE T’ATTENDS



Tous ces gens qui passent autour de moi

Dans la ville Ces gens qui courent et qui marchent au pas Où vont-ils? Est-ce le vent qui les pousse Vers d’invisibles rêves? Que voient-ils au bout de leur course Quand le brouillard se lève?

Réponds-moi … Je t’attends, je t’attends, je t’attends...


Tous ces gens qui se serrent dans leurs bras Sur leurs cœurs, Qui ne savent plus ce que c’est d’avoir froid D’avoir peur Est-ce la terre qui retient leurs pas Ou le ciel qui est trop lourd? Ils marchent à l’écart du hasard Que savent-ils de l’amour?

Cent fois, sans toi J’ai cherché ma route Sans foi ni loi Seule avec mes doutes

Je t’attends … Je t’attends, je t’attends, je t’attends


Tous ces gens qui passent autour de moi Dans la ville Ces gens qui courent et qui marchent au pas Où vont-ils? Est-ce le vent qui les pousse Vers d’invisibles rêves? Que voient-ils au bout de leur course Quand le brouillard se lève?

Cent fois, sans toi J’ai cherche ma route Sans foi ni loi Seule avec mes doutes

Cent fois, sans toi Le cœur en déroute Sans foi ni loi J’ai perdu ma route

Je t’attends … Je t’attends, je t’attends, je t’attends

Je t’attends, je t’attends, je t’attends Je t’attends, je t’attends, je t’attends …

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