Conflit
Comme l’arc en ciel qui ne peut se lever
que par l’opposition ou la conjonction du soleil et de la pluie…
Comme la rencontre entre l’air chaud et froid
peut déclencher l’orage foudroyant ou réchauffer et rafraîchir…
Comme le confluent de deux rivières peut former
une inondation ou un beau fleuve tranquille…
Comme les deux pôles opposés du courant électrique
peuvent faire exploser en court-circuit ou donner de la lumière…
Ainsi le conflit est toujours danger et opportunité :
confrontation de deux ou plusieurs opposés, combat ou débat,
violence ou complémentarité, écrasement ou négociation.
Les guerres émanent toujours de la volonté de triompher sur l'autre.
Les capitulations ne sont jamais un succès.
Les guerres ne se terminent que quand les belligérants s’assoient,
ensemble autour d’une table de négociation ou de médiation.
Les plus grands progrès sociaux ont toujours mêlé les deux :
affrontement des manifestations puis négociations et compromis.
La recherche du bien commun d’un pays est négociation complexe
d’intérêts divergents : sanitaires, économiques, sociaux, psychologiques…
Les plus grandes découvertes et les progrès techniques
sont toujours le fruit de partenariats entres des intérêts opposés.
Nous amplifions le conflit et le transformons en violence
quand nous voulons convaincre que nous avons raison et l’autre tort.
Le « ou toi – ou moi » est toujours irrémédiablement voué à l’échec.
Nous maintenons le conflit et le transformons en gangrène
si nous le fuyons et le ruminons jusqu’à l’aigreur ou la soumission.
Nous sortons du conflit et le transformons en complémentarité
quand nous instaurons le respect, l’écoute mutuelle et le dialogue :
les points de vue différents exprimés et mis en débat.
Seul le « et toi – et moi » permet de chercher l’accord et le progrès.
Marc THOMAS
« Le conflit n’est pas un accident, mais bien un ingrédient de l’évolution et de la vie. »
Thomas d’ANSEMBOURG
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