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Photo du rédacteurMarc THOMAS

"Dieu-avec-nous"

"Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20).


« Emmanuel, Dieu avec nous » : c'est le nouveau nom de Dieu.

La seule vraie crèche, c’est chaque homme et c’est l’humanité.

Dieu n'est plus au Ciel ; ou alors le Ciel, c'est nous, c'est notre monde tel qu'il est aujourd'hui.


Dire que Dieu est au Ciel, comme on le dit dans le « Notre Père »,

c'est dire que le monde entier est son domaine,

qu'il y est présent en tout temps et en tout lieu, sans jamais s'imposer.

Il est présent comme l'air et le vent sur la surface de la terre.

Il est présent, mais c'est à nous de l'accueillir et de le respirer !


Les hommes ont toujours mis Dieu au loin ou au-dessus,

comme un surveillant qui nous attend au tournant,

comme un puissant qui nous manipule comme des marionnettes

comme un monarque dans le ciel qui nous a abandonnés sur la terre...


Jamais personne n'aurait imaginé « Dieu avec... »

Le Dieu de la supériorité ou de la domination n'est qu'une invention

des hommes de pouvoir ou des peuples qui ont peur !

Le Dieu de l’Evangile se dit toujours sous le mode de l'Alliance et de la communion:

il est le « Dieu avec ».


Mais attention !

Dieu est toujours à la fois et indissociablement « Dieu-avec-nous » et au-delà de nous.

Sa présence est réelle certes, mais toujours insatisfaisante, discrète, « invisible » :

un bébé dans une étable, un peu de pain et de vin partagés dans l'Eucharistie...

Et même le ressuscité disparaît dès qu'il est reconnu pour n'être pas agrippé !

Personne ne le voit ou ne l’entend jamais en direct,

sauf les charlatans et les illuminés dans leurs illusions ;

il ne nous donne à voir que des « signes » matériels et anodins

pour suggérer sa présence sans l'enfermer...


Sa présence n'est ni à constater ni à prouver ni à accaparer :

elle est à croire et personne, même les Eglises, n'en est propriétaire !


Tous les prisonniers qui combattent pour la liberté comprennent cela :

ils croient en la liberté parce qu'ils en ont déjà fait l'expérience,

parce qu'ils savent qu'elle existe ailleurs, ou parce qu'ils espèrent qu'elle peut venir chez eux.

Même au fond de leur prison, la liberté est déjà là, dans la foi qui est en eux ;

c'est elle qui leur donne l'énergie de se battre

pour la faire « advenir », pour en réaliser les conditions.

Ainsi vient la liberté : déjà là, mais pas encore accomplie.

Ainsi vient le Christ, présence de Dieu au cœur du monde.


Dans l'Eucharistie,

à peine avons-nous reconnu la présence du Christ au moment de la consécration,

que l'Eglise nous fait dire dans l'anamnèse qui suit : «Viens, Seigneur Jésus ! »

Devant la crèche de Noël, quand nous nous souvenons de sa venue parmi les hommes,

nous souhaitons aussitôt qu'il se manifeste en nous comme Sauveur.

Et nous savons bien que ce n'est pas encore pleinement réalisé, loin de là !


Nous croyons que son salut nous est acquis,

et pourtant nous n'avons jamais fini d'en espérer la réalisation.

Nous croyons qu'il est indéfectiblement avec nous

mais nous n'avons jamais fini de transformer nos vies pour l'accueillir...

C'est toute la dynamique du salut dont nous sommes aussi les acteurs !


« Seigneur Jésus, Emmanuel, Dieu-avec-nous,

toi qui étais dans la crèche il y a 2000 ans,

toi qui es aujourd'hui avec nous,

toi que nous attendons pour le salut définitif,

toi le Dieu qui es, qui étais et qui viens,

nous t'en prions : Viens, Seigneur Jésus ! »



Marc THOMAS

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