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Photo du rédacteurMarc THOMAS

Guerre et Paix



Guerre et paix : la même énergie !


11 novembre : anniversaire de la signature de l’armistice de 1918 et de commémoration de la victoire et de la paix. Depuis 2012, c’est aussi l’hommage à tous les morts pour la France civils ou militaires des conflits anciens ou actuels.


Aujourd’hui la guerre et le terrorisme

entre Israël et le Hamas… entre la Russie et l’Ukraine…

le terrorisme dans beaucoup de pays… la guerre et les morts de la drogue …



LA MÊME ÉNERGIE


Qu'est-ce qui pousse les combattants de toutes les guerres sur les champs de bataille ? La peur des hommes en est la cause, la soif de pouvoir, et bien souvent la manipulation des gouvernants. Mais ceux qui partent sur les champs de bataille ont conscience de défendre leur pays, de refuser d'être écrasés par l'envahisseur, de se battre pour protéger leurs familles et leurs concitoyens.


Cette énergie qui les pousse à faire la guerre – si elle n’est pas d’abord de la vengeance - est la même énergie qui peut en faire des combattants de la paix : défendre son pays, refuser l'écrasement, protéger la vie de ses proches et de ses semblables, se battre pour la justice et pour la paix, et renoncer à se venger. C'est la même énergie qu'il s'agit de mettre en œuvre.


L’énergie qui rend si souvent agressifs peut être transformée en énergie constructive :

  • Ecraser l'autre ? ou pour écraser l'injustice ?

  • Se mettre en colère contre celui qui empiète sur mon territoire ? ou contre la misère ?

  • Lutter pour arriver le premier ? ou pour arriver ensemble ?

  • Défendre un nationalisme exacerbé ? ou la construction d’un monde solidaire ?

  • Défendre jalousement ses droits et son pré carré ? ou bâtir un monde où chacun puisse vivre et être reconnu ?

La même énergie pour faire la guerre ? ou pour faire la paix ? A NOUS DE CHOISIR !


LA FRATERNITÉ


La fraternité vécue ou refusée est la ligne de partage entre les hommes.


Combien de combattants ou de prisonniers de guerre ont découvert la fraternité sur les champs de bataille. Mon père, prisonnier de guerre en Allemagne pendant 5 ans entre 1940 et 1945 me racontait : se réconforter, se serrer les coudes quelles que soient les convictions ou l'origine sociale, partager avec les copains d'une même baraque de prisonniers le contenu d'un colis arrivé de France, aller ensemble relever les morts après un bombardement...


Si la guerre est faite d’horreurs, les hommes qui la font en reviennent souvent plus humains, plus fraternels. Ils savent aussi que la fraternité n'est pas seulement dans un camp : quand aujourd'hui des anciens combattants français rencontrent des anciens combattants allemands, ils se sentent souvent très proches, ayant vécu les mêmes horreurs et les mêmes angoisses, mais aussi les mêmes expériences de solidarité et de fraternité.


L'histoire et leurs gouvernants les avaient dressés les uns contre les autres : ils se découvrent d'abord semblables dans leur humanité.


Seule, la fraternité ouvre un avenir.


Je vous propose d’écouter un chant de Laurent Grzybowski. Son titre Je rêve d’un monde pourrait interroge, car le rêve est souvent si différent ‘une réalité qui paraît inaccessible. Mais écoutez bien : mais que pourrais-je faire ? Je marche pour la paix… Il s’agit bien de s’engager pour que nos rêve deviennent réalité.


Je rêve d’un monde

Laurent Grzybowski

Album Des milliards de chemins



Je rêve d’un monde sans guerre et sans frontières,

Mais que pourrais-je faire, trop jeune et désarmé,

Et sans autre bagage que mon cœur aux aguets ?


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde où chaque homme est un frère,

Mais comment faut-il faire pour semer l’amitié,

Quand les murs de rancune refusent de tomber ?


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde ouvert aux différences,

Mais que pourrais-je faire avec ma peau dorée,

Quand les gens de ma race ont peur d’être écartés.


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde solide et solidaire,

Mais comment faut-il faire pour partager vraiment

Et délivrer les riches de leurs soucis d’argent ?


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde où l’amour est possible,

Mais que pourrais-je faire, moi-même suis blessé

Pour trouver le courage, pour toujours espérer ?


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde bâti sur la confiance,

Mais comment faut-il faire pour oser le pardon,

Quand tout n’est que violence, mépris et dérision ?

Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde où chacun a sa place,

Se bat pour la victoire d’un plus pauvre que lui,

Et Jésus a la place de ce visage ami


Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.

Je rêve d’un monde où le prochain est proche,

Le Royaume du Père se vit par la bonté,

Dans le compagnonnage de l’amour retrouvé.

Je rêve d’un monde, je marche pour la Paix.


A NOUS DE JOUER



Mais que pourrais-je faire ? Je marche pour la paix…

Nous pourrions penser que nous ne faisons pas la guerre,

que nous parlons des guerres faites par les autres, dans d’autres pays…


Et pourtant nous sommes acteurs de la guerre :

  • la guerre et la violence dans nos familles…

  • les conflits d’intérêt où tout est permis…

  • l’oppression et le manque de considération dans les entreprises…

  • les revendications systématiques sans volonté de négocier…

  • la volonté de prouver à tout prix que j’ai raison…

  • la compétition où tout est bon pour devancer l’autre…

  • les insultes et dénonciations systématiques sur les réseaux sociaux…

  • Et nous pourrions continuer la liste…

La même main peut caresser ou frapper ;

les mêmes yeux peuvent sourire ou pleurer ;

le même regard peut accueillir ou tuer ;

la même parole peut encourager ou insulter ; etc.

Tout vient du même cœur qui peut aimer ou haïr, se réjouir ou souffrir.


La paix commence dans nos regards qui tuent ou qui illuminent

dans nos mains qui frappent ou qui se tendent,

dans nos « chacun pour soi » ou dans nos solidarités,

dans nos affirmations sans discussion possible ou dans notre écoute du différent,

dans nos agressivités ou dans nos soutiens mutuels…


Nous chantions tout à l’heure :

Je marche pour la Paix…

Semer l’amitié…

Partager vraiment…

Oser le pardon…

Trouver le courage…

Toujours espérer…

Mais comment faut-il faire…


Et tout cela dans les petits gestes et les choix de notre quotidien !


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