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Photo du rédacteurMarc THOMAS

Je ne vous souhaite pas une bonne année

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Une fois de plus cette année,

je renonce à vous souhaiter une bonne année et une bonne santé.

 

C’est une formule tellement facile et vide

quand on est inquiet, fatigué, démoralisé,

quand on ne sait pas ce qui va nous arriver,

quand nos familles se déchirent, quand notre pays ne trouve plus son unité,

quand beaucoup d’entre nous sont confrontés à la précarité ou à la violence,

quand un cyclone dévastateur anéantit Mayotte,

quand mon amie apprend qu’elle a un cancer…

Et vous pouvez continuer la liste.

 

Souhaiter à tous ceux-là une bonne année et une bonne santé,

c’est les insulter.

Ignorer l’espace d’un instant nos inquiétudes,

et les noyer dans l’alcool, la drogue ou les lamentations

c’est s’aveugler et se mentir, à soi et aux autres

en énonçant des vœux auxquels nous ne croyons pas.

C’est nourrir des découragements et des déceptions

et se préparer des lendemains qui déchantent…

 

Alors faut-il renoncer aux vœux ?

Faut-il s’enfermer dans nos peurs et nos pessimismes ?

Faut-il renoncer à tout espoir, au nom d’un réalisme décapant ?

Faut-il décrédibiliser toute énergie positive et constructive ?

Faut-il renoncer à la fête, aux retrouvailles familiales, aux cadeaux d’amour ?

Non bien sûr ce renoncement aussi serait suicidaire !

 

Tout au long de ce mois de janvier qui est le mois de vœux, nous allons chercher ensemble comment vivre cette année nouvelle dans nos vies quotidiennes telles qu’elles sont, dans la société déchirée d’aujourd’hui… Pas des vœux conventionnels dont nous savons qu’ils ne se réaliseront pas, mais une invitation à des postures de vie capables de nous faire croire en la vie pendant les 365 jours de cette année.

 

 Une fois de plus cette année,

je renonce à vous souhaiter une bonne année et une bonne santé,


mais je ne renonce pas à nous inviter à aimer la vie,

à nous réjouir devant un lever de soleil, devant un arbre en fleur ou devant un sourire,

à repérer autour de nous les gestes de solidarité, de soutien, d’amour,

à entendre ces paroles d’apaisement ou de soutien qui ne font pas de bruit,

à exprimer notre gratitude pour le cadeau d’un regard ou d’une présence…

Il ne s’agit pas bien sûr d’ignorer les difficultés et les souffrances de la vie…

Il s’agit toujours de dire non à ce qui détruit, et de s’en protéger,

mais sans nous laisser envahir ou enfermer par la peur, la méfiance ou les récriminations,

sans nous laisser assourdir par le bruit d’un arbre qui tombe

quand mille graines germent et s’épanouissent discrètement à côté.

Je fais le vœu qu’en sachant dire non à tout ce qui écrase

nous soyons tous en quête de nos aspirations, de nos ressources, de nos espoirs

et de ceux de nos voisins, et que nous osions y croire.

 

Une fois de plus cette année,

je renonce à vous souhaiter une bonne année et une bonne santé,


mais je ne renonce pas

à vous dire mon amitié, ma solidarité, mon affection, ma confiance

à accueillir vos regards chaleureux, vos mains tendues, vos paroles sincères…

Je ne renonce pas à m’engager à être à vos côtés chaque jour de l’année

chaque fois que vous souhaiterez partager vos joies et vos peines.

et que je pourrai moi aussi compter sur votre soutien.

Je ne renonce pas à croire que ce partage et ce soutien seront réciproques.

 

Cet amour, cette solidarité, cette amitié, cette confiance partagée,

dans le concret de notre quotidien et de nos relations,

ce n’est pas un vœu, encore moins un vœu pieux :

c’est un acte de foi qui nous engage chacun

dans un monde où le chacun pour soi et la soif de pouvoir

voudraient nous faire croire qu’ils l’emportent sur la fraternité.

Quand nous dénonçons si facilement les défauts de l’autre,

quand nous voyons toujours en premier ce que nous voulons combattre,

je fais le vœu que nous nous mettions tous à l’affût des petites choses du quotidien

elles ne font pas la une des journaux, mais elles sont pourtant capables

de nous émerveiller et de nous redonner la foi en la vie et l’énergie d’y contribuer.

 

Dans le même esprit, je vous invite à écouter ce chant de Laurent GRZYBOWSKI intitulé : La joie d’aimer. Il parle d’un amour à deux… mais ce qu’il en dit peut aussi s’appliquer à un amour plus universel avec notre entourage… Et c’est une belle invitation à transformer nos vœux en manières de vivre créatrices de bonheur.

Et nous nous retrouverons ensuite pour terminer notre échange de ce jour.

 

LA JOIE D’AIMER

 

Auteur : Laurent Grzybowski

Compositeur : Laurent Grzybowski

© ADF-Musique



RECEVOIR ET DONNER, SE SENTIR EXISTER

ÊTRE À DEUX POUR AVANCER, À COEURS DÉVOILÉS

DES ÉTOILES PLEIN LES YEUX, DU SOLEIL POUR DEUX

DU BONHEUR À PARTAGER, C'EST LA JOIE D'AIMER ! (bis)

1

L'amour est un chemin où se révèle chacun

Chemin de bienveillance qui nous ouvre à la confiance

Il est l'heure de partir avec nos mille sourires

Il est l'heure de s'ouvrir pour inventer l'avenir

2

L'amour est une danse où le temps est accompli

Une danse de vie qui remue notre espérance

Sentir battre le cœur de l'être tant désiré

Offrir tout le meilleur, tout ce qu'on ne peut garder

3

L'amour est un voyage, bien au-delà des nuages

Voyage au bout d'un monde où liberté vagabonde

Marcher main dans la main pour tenir face au malheur

Grandir en vérité, en cultivant la douceur

4

L'amour est un baiser qui nous fait tout oublier

Baiser plein de promesses qui nous remplit de tendresse

Goûter l'instant présent pour toucher les coins du ciel

Découvrir chaque jour que l'amour est éternel


Une fois de plus cette année,

je renonce à vous souhaiter une bonne année et une bonne santé,


mais je ne renonce pas à fêter avec vous notre engagement commun

à nous accueillir et nous respecter dans nos originalités,

à nous serrer les coudes face à nos épreuves mutuelles,

à nous réjouir des avancées et des succès de l’autre

à nous soutenir dans nos fragilités et dans nos essais de progression.

 

Vivre cela au quotidien, c’est un acte de foi prophétique et créateur

pour dire non au profit, à la violence, à la domination et à tout écrasement

Vivre cela au quotidien, c’est mon vœu pour nous tous, chaque jour de cette année.

 

Carl Gustav Jung, médecin psychiatre suisse décédé en 1961, écrit ceci :

 

« Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ?

Eh bien commence à le faire : qui t’en empêche ?

Fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent.

Fais-le en petit et il grandira. » (C.-G. Jung)

 

Voilà des vœux qui ne sont pas des vœux pieux.

Ces vœux sont des manières de vivre, des actes, des engagements.

Osons donc nous retrouver pour faire la fête

et pour nous nourrir de cette énergie d’humanité et de fraternité !

Et quand nous nous essayons à les mettre en pratique dans notre entourage,

nous savons tous qu’ils génèrent en nous et autour de nous

de la joie, de l’amour, de la fierté.

 

Rendez-vous dans les émissions des trois prochaines semaines

pour voir comment ACCUEILLIR la vie tout au long de cette année

plutôt que de nous recroqueviller sur nos peurs et nos certitudes.

  • M'accueillir moi-même tel que je suis

  • Accueillir l'autre tel qu'il est

  • Accueillir l'imprévu tel qu'il survient…

Ces trois pistes vont être nos guides dans les prochaines émissions.




  Marc THOMAS  - 1er janvier 2025

 

 

 

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