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Photo du rédacteurMarc THOMAS

M'accueillir moi-même

Dernière mise à jour : il y a 3 jours




J’ai intitulé ma première émission de radio de l’année 2025 :

« Je ne vous souhaite pas une bonne année ! »

 

En effet, à quoi ça sert de se souhaiter une bonne année

si nous nous méfions de tout ce que nous ne maîtrisons pas,

si nous nous enfermons dans nos peurs,

si nous nous rétractons au moindre risque,

si nous nous verrouillons quand un autre différent nous approche,

si nous nous emprisonnons dans nos certitudes…

 

Se méfier, s’enfermer, se rétracter, se verrouiller, s’emprisonner… autant d’attitudes que nous prenons souvent instinctivement dans une société marquée par l’insécurité, la violence, le manque de perspectives… Et nous savons bien que ces attitudes là ne nous rendent pas heureux. Alors oui, je ne vous souhaite pas une bonne année dans ce contexte là.

 

Pendant tout ce mois de janvier, je voudrais au contraire vous inviter à ACCUEILLIR tout au long de cette année. C’est l’attitude inverse de toutes les peurs et les fermetures. Alors bien sûr, il ne s’agit pas d’accueillir n’importe quoi dans un monde où il n’est pas vrai que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » !

Mais quitter les réflexes de peur souvent exagérés pour ACCUEILLIR

 

ACCUEILLIR : comment vivons-nous cette attitude ?

 

La période n’est pas favorable pour accueillir :

 

Méfiance, incertitude, insécurité, peurs

nous conduisent à nous protéger, à sortir les griffes, à nous enfermer …

Et moi je nous souhaite de savoir accueillir ! Serais-je un doux rêveur ?

 

Injonctions, tout contrôler, tout maîtriser…

Les « il faut… », les « je dois… » ou les « tu dois »

génèrent stress, tensions, acharnement, épuisement…

Et moi je nous souhaite de savoir accueillir ! Serais-je définitivement hors-jeu ?

 

Je ne sais qu’une chose : Quand nous nous laissons envahir par la méfiance, la peur, les récriminations, nous nous auto-intoxiquons et nous devenons aigris et violents…

 

Quand nous notre vie devient celle d’un forcené qui n’a plus le temps de respirer

nous tirons sur la corde jusqu’à ce qu’elle casse en burnout, en violence, en déprime.

 

Un seul remède à tout cela, et donc un seul vœu pour cette année :

changer de posture

quitter la posture qui se méfie et contrôle pour passer à une posture qui ACCUEILLE

passer de la méfiance à la confiance

de la peur à la protection

du contrôle au lâcher prise

du « je peux faire plus » au « je fais ce que je peux » !

Celles et ceux qui réussissent cela sont les seuls à vivre heureux !

 

Rêve tout ça ? Illusions d’un idéaliste qui n’a pas les pieds sur terre ?

Je vous propose de prendre ces trois semaines de janvier

pour découvrir qu’il s’agit au contraire d’un vœu réaliste et réalisable

dans le concret et le quotidien de chacun.

 

Réaliste et réalisable en 3 étapes :

-        m’accueillir moi-même tel que je suis

-        accueillir l’autre tel qu’il est (dans l’émission de la semaine prochaine)

-        accueillir l’imprévu tel qu’il survient (dans deux semaines).


1er volet :                 M’ACCUEILLIR MOI-MÊME tel que je suis

 

C’est parfois difficile de m’accueillir et de m’accepter tel·le que je suis :

car je me compare, j’envie, je regrette de ne pas être comme ci ou comme ça…

Je me juge et me culpabilise de n’avoir pas su… de n’avoir pas pu…

Je me dévalorise en me demandant ce que les autres vont penser de moi…

Je me déteste, je me fais honte, je voudrais me cacher dans un trou de souris…

Je me résigne, je me soumets, et j’ignore mes besoins et mes aspirations…

Et chacun·e pourrait continuer la liste…

 

Et si… sans ignorer ce qui précède, je choisissais de porter sur moi un autre regard :

 

M’accueillir tel que je suis…

Imparfait, toujours en évolution, avec mes limites, mes erreurs, et même mes failles…

Mais aussi être de désir, assoiffé de bonheur, capable d’aimer et d’être aimé, fier parfois…

Je ne ferai plus la liste de mes défauts sans faire en même temps la liste de mes qualités !

 

Fermer mes oreilles à celles et ceux qui passent leur temps à me critiquer et à me juger.

Leurs reproches et leurs jugements ne parlent souvent que de ce qu’ils attendent de moi.

Je ne suis pas né pour faire plaisir aux autres, ni pour m’y soumettre,

je suis né pour embellir le monde de mes couleurs originales et singulières.

Cette année,

je me protège des assauts de mes détracteurs comme je me protège du soleil et du froid…

 

Ouvrir mes oreilles et mon cœur à celles et ceux qui m’aiment ou m’apprécient.

Accueillir leur soutien, leur tendresse, leurs compliments et parfois leurs conseils…

Et comme l’écrit Paulo Coelho : « voir au fond de tes yeux le reflet de ma propre beauté ».

Cette année,

j’accueille vraiment leur cadeau : je dis « merci », plutôt que « il ne fallait pas ! ».

 

Ouvrir mes oreilles et mon cœur à mes désirs, à mes aspirations…

Laisser surgir ces désirs et aspirations, les déguster, les explorer :

ils ne surgiraient pas en moi s’ils n’étaient pas réalisables.

Je suis habité de pépites inaltérables qui s’expriment par mes désirs et mes aspirations,

Y croire vraiment plutôt que les refouler dans l’impossible.

Peut-être faut-il débroussailler, désembourber, dégager

la gangue dans laquelle les blessures de la vie ont enrobé ces pépites.

Cette année,

je pars à la recherche de mes pépites avec l’énergie et la foi des chercheurs de trésors.

 

M’accueillir avec mes pépites et mes cicatrices, et mes blessures encore à désinfecter.

M’accueillir moi-même avec ce que les épreuves de la vie m’ont appris

comme j’admire la beauté d’un arbre au tronc tordu et boursouflé dans sa croissance.

Tout cela ensemble est un chef d’œuvre en cours de réalisation. 

Cette année, je m’accueille moi-même et je m’accepte tel que je suis,

avec admiration et gratitude : c’est la seule manière de cicatriser mes blessures !



L’histoire vraie d’une personne qui s’accueille enfin telle qu’elle est

 

Je voudrais vous partager l’histoire de Justine, une femme proche de la soixantaine qui est « mal dans sa peau » de toutes de manières. Elle partage dans un groupe sa difficulté : « Il faut que j’arrête de fumer. Ça fait longtemps que je me le dis et je n’y arrive pas. Je ne suis pas fière de moi, car cette dépendance ne correspond pas à mes valeurs. »

 

Et je sens Justine déçue d’elle-même, elle se juge et se culpabilise de ne pas être capable de quitter ce défaut.

 

Je lui propose un autre regard :

« Justine, et si tu arrêtais de dire « il faut… Je dois… et je ne suis pas fière de moi »…

Et si tu retournais la question à l’envers en te demandant :

« Comment se fait-il que je n’arrive pas à m’arrêter de fumer ? »

ou encore : « quel bienfait ou quel bénéfice cela m’apporte ? »

 

Justine est interloquée, puis s’exprime aussitôt :

« Quand je fume, je redeviens moi-même, je retrouve la Justine qui aime la vie,

je retrouve la Justine que j’étais il y a quelques années avant tous mes soucis,

et je me sens pleine d’énergie, pleinement vivante. »

Justine n’est plus culpabilisée, ses yeux pétillent !

 

Oui, Justine, aujourd’hui, le tabac te permet de te retrouver toi-même, il te permet de croire en toi, de retrouver ton énergie de vivre. Il te permet aussi de retrouver des amis dans un contexte de liberté.

 

Toi qui te lamentes souvent sur ton mal-être et sur la perte de ton énergie, voila que tu découvres que la vraie Delphine est toujours présente comme une pépite de vie au fond de toi. Ceci est non seulement légitime, mais c’est enfin les retrouvailles la vraie « toi » que tu croyais éteinte.

 

Alors certes, il reste une étape à franchir pour que tu restes en cohérence avec tes valeurs : il s’agit de trouver d’autres stratégies que le tabac pour réveiller celle qui sommeille au fond de toi et cherche à émerger.

 

Mais ne crois-tu pas que ce travail va être maintenant plus facile, puisque tu as de nouveau rencontré celle que tu croyais endormie à tout jamais ?

 

Les injonctions, les contraintes, les jugements sur soi ne permettent jamais de réaliser les changements que nous espérons : que de vœux sont restés lettre-morte.

 

L’accueil et l’écoute de ce qui s’exprime derrière nos mal-être ou nos erreurs est la seule façon de faire droit à ce que nous sommes et de dégager le terrain pour le faire émerger.

 

Rendez-vous les 2 prochaines semaines :



Marc THOMAS – 10 janvier 2025

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