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Le semeur est sorti pour semer...

Jésus parlait à la foule en parabole : "Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racine, ils ont séché. D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D'autres sont tombés sur la bonne terre et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

(Mt 13, 3-9).

TOUS LES TERRAINS SONT EN NOUS


Nous espérons être la bonne terre…

Ou parfois nous désespérons de nous libérer

de nos ronces, de nos duretés ou de nos sécheresses qui étouffent nos désirs et nos projets…

Et si nous changions de regard sur nous-mêmes et sur les autres :

tous les terrains sont en chacun de nous !


Au bord du chemin : parfois nous nous mettons sur la touche...

Nous nous sentons lâchés ou abandonnés…

A moins que nous ne nous laissions piétiner par les autres…


Le sol pierreux : quand les évènements de la vie nous ont durcis,

Et que plus rien ni personne ne semble pouvoir nous toucher...


Les ronces : stressés par les soucis, étouffés par la rentabilité…

Tant de défenses nous rendent inaccessibles comme des chardons…


La bonne terre : habités d’un cœur d’Homme,

nous restons accueillant·e·s et disponibles, souples et fertiles, ouvert·e·s à ce qui vient...


Ne séparez jamais les hommes selon ces terrains,

disant que l’un est bonne terre, l’autre ronces ou bord du chemin.

Tous ces terrains sont en chacun de nous.

Le « péché » serait peut-être de croire que nous ne sommes qu'un seul de ces terrains !

« Péché » d’orgueil en se croyant bonne terre et mieux que les autres…

« Péché » de désespoir en croyant que nous n’y arriverons jamais…


En tout homme quel qu'il soit,

il y a un coin de bonne terre que rien ni personne ne peut détruire,

et d’autres terrains qui restent à défricher !


IL SÈME SUR TOUS LES TERRAINS


Quel agriculteur gaspillerait sa semence

sur les terrains rocailleux, dans les ronces ou sur les chemins ?

Notre semeur serait-il comme l'enfant prodigue ? Tel père, tel fils !

A une différence près cependant, mais elle est d'importance :

le fils prodigue gaspille ce qu'il a pris, le Père prodigue gaspille ce qu'il donne !


Nous avons tendance à penser

que Dieu fustige le mal ou les méchants et qu'il récompense les bons...

Ce Dieu là est le Dieu des païens et des constructions de l’esprit mesquin de l’homme !

Il faut convertir notre regard : le Dieu de Jésus-Christ a sauvé tous les hommes

et sème sur tous les terrains !

« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,

et tomber la pluie sur les justes et les injustes » (Mt 5, 45).


Tous ceux et celles qui nous ont fait avancer dans la vie ressemblent à ce Père-là :

ils nous prennent par la main à des moments difficiles,

ils ne se laissent arrêter ni par notre détresse,

ni par les limites et les obstacles dressés sur nos routes.

Ce n'est pas quand tout va bien qu'ils sont le plus précieux :

ils sèment leur aide ou leur amour sur nos terrains les plus sauvages.


IL NE DONNE QUE LA SEMENCE


Dieu ne fait que semer !

Il n’est pas le magicien qui se met au garde-à-vous devant nos prières

pour résoudre les problèmes à notre place.

Il est bien trop respectueux de notre liberté et de nos ressources personnelles

pour venir les supplanter et jouer les héros !

Et quand vient l’échec ou l’épreuve,

plutôt que de nous demander ce que nous avons fait au Bon Dieu pour que ça nous arrive,

demandons-nous ce que nous-mêmes nous avons fait

des ressources indestructibles qui sont enfouies en nous.


A l'homme qui attend tout, tout de suite et tout cuit, n'est donnée qu'une semence.

Semence presque invisible quand elle est répandue,

semence qui ne donne encore rien à voir de la plante, de la fleur, du fruit.

Semence qui va parfois passer de longs mois et de longs hivers

enfouie sous des terrains gelés pour prendre racine avant d’éclore…

Il faut une bonne dose de foi et d'espoir pour croire que cette poussière de semence

produira de beaux épis dorés ou des fruits savoureux.


De la semence au fruit du Royaume éternel s'ouvre le temps de l'homme et de son travail :

c’est le temps où l'histoire humaine devient le matériau du Royaume en construction.

Temps où l'homme et Dieu sont partenaires : c'est ensemble qu'ils sont créateurs !


QUELLE SEMENCE ?


Qui sait tout ce que le vent et les pollens ont semé ? Qui sait reconnaître toutes les semences ?

Les fruits les plus inattendus sont souvent les plus précieux.

Ce n'est pas nous qui choisissons les fruits que nous ferons germer et mûrir.

C'est le semeur qui choisit les semences. Nous sommes le terreau !

Nos parents et nos proches en sont les jardiniers.

Les fruits naîtront de cette coopération entre semeur, jardiniers et terreau,

chacun jouant son rôle pour la croissance de la plante !


Si tu es dans les ronces, les rocailles ou au bord du chemin,

ne te tourne pas vers Dieu en attendant qu'il vienne miraculeusement à ton secours !

Tourne-toi vers toi et crois en toi :

car tout au fond de toi, souvent bien cachée, au cœur du cœur,

se trouve une bonne terre toujours ensemencée et prête à éclore,

même si le bon grain et l'ivraie y sont mêlés (Mt 13, 24-30),


« La plus petite de toutes les semences, quand elle a poussé,

dépasse les autres plantes potagères et devient arbre,

si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » (Mt 13, 32)


Marc THOMAS - Août 2017



Dialogue Devenir humain - Dieu de tous les jours :

Semence : un extrait du livre "Au cœur de soi"

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